La production de pêches de qualité gustative supérieure, première approche technico-économique à partir d'une enquête auprès de producteurs

The survey presented here is the first part of a whole range of studies globally called "economy of quality" studies. It is a first approach of the economic consequences of taste quality and its marketing use for arboricultural farms. The authors started from the hypothesis that higher production costs were reached by fruit growers who tried to produce peaches with a superior taste quality (i.e. a quality that satisfies the quality thresholds proposed by the CEMAGREF), in order to obtain a quality label, or because their cooperative has been approved, or simply because of their own motivation. These growers had to accept higher costs because of some choices they made ("quality" instead of "quantity" for example), because of the particular care required by certain arboricultural operations (more fragile fruit), or even because of some specific techniques to be applied. On the other hand, they could increase the value of their production. By a survey that took place in 1989 among about twenty fruit growers who were going this way, the authors have tried to understand the factors that explain a good taste quality and those that need to be worked on, the extra costs that this type of production can lead to, the value of the production thus obtained, and the commercial consequences of the taste quality monitoring. / L'enquête présentée ici est le premier volet d'un ensemble de travaux rangés sous le terme général d' "économie de la qualité". C'est une première approche des conséquences économiques que peut avoir pour les exploitations arboricoles, la prise en compte de la qualité gustative et son éventuelle utilisation sur le plan commercial. Les auteurs sont partis de l'hypothèse selon laquelle les arboriculteurs incités, par un label ou l'agréage de leur coopérative ou, plus directement par leur propre motivation, à produire des pêches de qualité gustative supérieure (c'est-à-dire respectant les seuils de qualité proposés par le CEMAGREF) ont des coûts de production plus élevés. Ils aimaient, à supporter des surcroîts dus à certains choix ("la qualité" au détriment de la "quantité" par exemple), au soin particulier apporté lors de certaines opérations culturales (fruits plus fragiles) voir à l'application des techniques particulières. En contre-partie, ils valoriseraient mieux leur production. Par une enquête réalisée en 1989 auprès d'une vingtaine d'arboriculteurs engagés dans cette voie, les auteurs ont tenté de cerner : Les facteurs qui permettent selon eux, d'expliquer l'obtention de pêches de bonne qualité gustative et éventuellement ceux sur lesquels ils font porter leurs efforts, les surcoûts éventuels que ce type de production peut occasionner, la valorisation de la production ainsi obtenue, les conséquences commerciales du contrôle de la qualite gustative.