 
          
            40
          
        
        
          
            EUROPE
          
        
        
          
            Les nouvelles N° 27 - Février 2017
          
        
        
          
            14
          
        
        
          
            ème
          
        
        
          
            Conférence Européenne ”EURO-RIOB 2016”
          
        
        
          
            La 14
          
        
        
          
            ème
          
        
        
          
            Conférence du groupe ”EURO-
          
        
        
          
            RIOB” s’est tenue à Lourdes, en France,
          
        
        
          
            du 19 au 22 octobre 2016, à l’invitation
          
        
        
          
            des Agences de l’Eau françaises, de la
          
        
        
          
            Ville de Lourdes et avec le soutien de
          
        
        
          
            l’ONEMA.
          
        
        
          
            Elle a rassemblé 199participants repré-
          
        
        
          
            sentants des Administrations natio-
          
        
        
          
            nales, des Organismes de Bassin ainsi
          
        
        
          
            que d’ONG, d’entreprises, d’Organisa-
          
        
        
          
            tions internationales et régionales,
          
        
        
          
            venus de 44 Pays.
          
        
        
          Les travaux de laConférence se sont déroulés
        
        
          autour dequatre tables rondesqui ont permis
        
        
          de débattre des thèmes suivants :
        
        
          l
        
        
          la révision de laDCE pour 2019,
        
        
          l
        
        
          lagouvernancedesbassins transfrontaliers,
        
        
          l
        
        
          l’adaptation au changement climatique et
        
        
          la gestion des ressources, des pénuries et
        
        
          des sécheresses,
        
        
          l
        
        
          l’adaptation au changement climatique,
        
        
          la connaissance du risque inondations, la
        
        
          gestion des milieux aquatiques et les
        
        
          mesures de prévention dans les bassins.
        
        
          Enpréalableà laConférence, trois ateliers ont
        
        
          été organisés sur :
        
        
          ◆
        
        
          les programmes demesures dans le cadre
        
        
          du mécanisme de revue par les pairs
        
        
          ”Peer-Review”,
        
        
          ◆
        
        
          les systèmes intelligents pour la gestion
        
        
          de l’eau - projet ”SAID” (Smart Water
        
        
          Management with IntegratedDSS),
        
        
          ◆
        
        
          l’économie circulaire et la réutilisationdes
        
        
          eaux usées.
        
        
          En outre, les projets EDgE (End-to-end
        
        
          Demonstrator for improved decision making
        
        
          in thewater sector in Europe), ADAPT-Climat
        
        
          (Plateforme européenne d’adaptation au cli-
        
        
          mat) et EcoCuencas ont été présentés en
        
        
          parallèle de la Conférence.
        
        
          La révisionde laDCE
        
        
          Le réexamen de la DCE doit avoir lieu d’ici
        
        
          2019 et le premier enjeu est son avenir, au-
        
        
          delà de 2027, alors qu’on sait que l’objectif
        
        
          de ”Bon Etat” des Masses d’Eau ne sera pas
        
        
          atteint dans tous les bassins européens à
        
        
          cette échéance.
        
        
          Après une réunion extraordinaire des Direc-
        
        
          teurs de l’Eau le6octobredernier, la réflexion
        
        
          est maintenant engagée au niveau des ins-
        
        
          tances européennes et des Etats-Membres.
        
        
          Tout le monde reconnait les avancées de la
        
        
          DCE, mais il convient de redonner du souffle
        
        
          à sa mise en œuvre et de la crédibilité aux
        
        
          objectifs fixés.
        
        
          A ce stade, plusieurs éléments doivent être
        
        
          pris en compte : les principes de la DCE et
        
        
          son ambition environnementale élevée sont
        
        
          maintenant largement reconnus.
        
        
          Les investissements déjà consentis pour met-
        
        
          tre enœuvre laDCE, tant du point du vue de
        
        
          l’organisation que des travaux réalisés,
        
        
          doivent être amortis et pérennisés.
        
        
          
            L’intégration sectorielledesobjectifs, en
          
        
        
          
            particulier dans les domaines de l’agri-
          
        
        
          
            culture, de l’industrie, de la gestion des
          
        
        
          
            sols, de la mise sur le marché des pro-
          
        
        
          
            duits chimiques, reste undéfi.
          
        
        
          Il subsiste des difficultés techniques réelles à
        
        
          définir pour le ”Bon Etat” et la manière de
        
        
          rendre compte des avancées réalisées et de
        
        
          l’amélioration de la santé des écosystèmes
        
        
          aquatiques. Le principe ”one out, all out”
        
        
          masque les progrès réellement réalisés.
        
        
          
            Enfin, l’adaptationau changement clima-
          
        
        
          
            tique doit être rapidement engagée.
          
        
        
          Les participants à la Conférence considèrent
        
        
          qu’il faut adopter une approche prudente du
        
        
          réexamen de la DCE et, plutôt que de modi-
        
        
          fier la rédaction de la DCE elle-même, il faut
        
        
          améliorer les conditions opérationnelles de sa
        
        
          mise en œuvre selon une approche pragma-
        
        
          tique des objectifs fixés, basée sur des don-
        
        
          nées scientifiques et par l’intégration de ces
        
        
          objectifsdans les autrespolitiques sectorielles
        
        
          de l’UE (Agriculture, énergie, transport, mise
        
        
          sur lemarché des substances chimiques…).
        
        
          Par ailleurs, il convient de prendre en compte
        
        
          l’évolution du contexte mondial avec l’adop-
        
        
          tionpar l’ONUen septembre2015de l’Agenda
        
        
          2030 et des Objectifs de Développement
        
        
          Durableet avec l’adoptionendécembre2015
        
        
          de l’Accord de Paris sur le climat à l’issue de
        
        
          la COP21. Ces deux événements, qui placent
        
        
          l’eauauplushaut niveaudans l’agendamon-
        
        
          dial, doivent être pris en compte dans la révi-
        
        
          sion de laDCE.
        
        
          LaGouvernancede l’eau
        
        
          dans les bassins transfrontaliers
        
        
          Les participants à la Conférence EURO-RIOB
        
        
          rappellent leur souhait d’une application
        
        
          effective des instruments juridiques interna-
        
        
          tionaux - Convention Eau de 1992, Conven-
        
        
          tion de 1997 et projet d’article sur les aqui-
        
        
          fères transfrontaliers - pour une meilleure
        
        
          gestion des eaux transfrontalières.
        
        
          Au niveau de l’UE, ces instruments sont large-
        
        
          ment pris en compte et leur application est
        
        
          réelle, mais compte tenu de la place détermi-
        
        
          nante des Commissions Internationales dans la
        
        
          mise enœuvre des Directives de l’UE, et ce,
        
        
          mêmeau-delàdes frontièresde l’UE, un soutien
        
        
          renforcéà cesCommissionsdoit êtreenvisagé.
        
        
          
            La Gouvernance doit aussi viser une
          
        
        
          
            meilleure coordination entre la DCE, la
          
        
        
          
            Directive Inondation et la Directive-
          
        
        
          
            Cadre sur la Stratégie Milieux Marins,
          
        
        
          
            dans les bassins transfrontaliers et les
          
        
        
          
            régions marines,
          
        
        
          y compris dans ceux qui
        
        
          sont partagés avec des pays riverains non
        
        
          Membres de l’UE.
        
        
          
            199 participants venus de 44 Pays© RIOB - C.Runel
          
        
        
          D’un continent à l’autre