Infiltrabilité et caractéristiques physiques de croûtes formées sur massifs d'agrégats initialement secs ou humides soumis à des pluies simulées
La formation de croûte sous l’effet des pluies entraîne la réduction de l’infiltrabilité des sols travaillés. La réalisation de ce phénomène est cependant en grande partie conditionnée par la constitution du sol et son état hydrique initial. Le rôle de ces 2 facteurs est étudié au laboratoire. Des massifs d’agrégats d’un sol limoneux L et d’un sol argilo-limoneux AL, à l’état initial sec ou humide, sont soumis à des pluies (26 mm/h, 23 J/m2/mm). Entre ces pluies sont intercalés des apports d’eau importants (120 mm/h, 3 J-m2/mm) qui ont permis de mesurer la réduction de l’infiltrabilité des massifs avant qu’elle ne devienne perceptible par les mesures d’infiltration sous pluie. Avec les sols L-sec et AL-sec ainsi que L-humide, les agrégats se fragmentent. Sur sol AL-humide, il y a abrasion des agrégats. La réduction d’infiltrabilité qui accompagne la formation des croûtes se manifeste après une quantité de pluie plus importante sur sol inititalement humide que sur sol initialement sec, en particulier pour le sol AL. Dans tous les cas, la réduction de l’infiltrabilité se poursuit ensuite plus lentement sous l’effet des pluies. Le classement suivant des valeurs finales d’infiltrabilité est obtenu : AL-humide > L - sec = L - humide > AL - sec. L’analyse de la porosité, basée sur la porosimétrie au mercure et les mesures de volume massique et de teneur en eau aux potentiels de -0,1 à -10 m, montre qu’une porosité structurale existe dans les croûtes. Le classement final de l’infiltrabilité est interprété selon 3 hypothèses : les pores structuraux interconnectés assurent le transfert de l’eau sous pluie (AL - humide), ou bien ils se désaturent entre les pluies et de l’air piégé les rend alors inefficaces (AL-sec), enfin, les pores structuraux sont saturés mais ne sont pas interconnectés (L-sec, L-humide).
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