Enjeux socio-économiques et capacité d'adaptation des stations de moyenne montagne. Analyse d'un échantillon de trois stations. 2. Saint-Pierre-de-Chartreuse
The following points have been analysed : 1. History of the tourism, 2. Snowfalls since 1956, 3. Demography and employment, 4. Family systems, 5. Financial situation. / Le document examine successivement les points suivants : 1. l'histoire du tourisme : le "tourisme" religieux est extrêmement ancien. Cependant, resté en permanence sous la coupe des Chartreux, il n'a pas généré d'activités touristiques dans les villages. A proximité d'un haut-lieu touristique, les Chartroussins n'ont pas vécu du tourisme. Dans les premières années du 20ème siècle, des personnalités du Touring club de France s'intéressent à la commune et en font une des premières stations de sport d'hiver françaises. Mais la disparition des anciens hérauts se conjugue avec la concurrence de stations plus récentes et désormais plus en vogue. Malgré tous ses efforts, Saint-Pierre-de-Chartreuse n'atteindra plus, après la seconde guerre, sa renommée passée. L'âge d'or s'achève. La 1ère remontée mécanique est construite en 1949. En 1986, les anciennes télébennes devenues obsolètes, la commune investit dans un télésiège très performant et s'endette fortement, juste avant des hivers peu enneigés. Depuis 1993, l'exploitation des remontées mécaniques, jusqu'alors réalisée par un EPIC, est prise en charge par une régie communale. 2. L'enneigement : l'examen des séries chronologiques de l'enneigement depuis 1956 met en évidence la forte variabilité intraannuelle des hauteurs de neige et l'absence de période garantie. Dès le début du siècle, le caractère imprévisible des chutes de neige était connu et posait problème pour l'organisation des saisons d'hiver. 3. Démographie et emplois : les personnes d'origine extérieure représentent une part importante et croissante de la population totale (65%) et plus encore de la population active (76%). Les Chartroussins de souche sont aujourd'hui largement minoritaires. 1/3 des actifs travaillent en dehors du massif, en majorité dans l'agglomération grenobloise. Malgré l'éloignement, un phénomène de rurbanisation est ainsi apparu clairement et semble se développer. Un peu moins de 300 actifs ont été recensés. Plus de la moité de la population chartroussine a un revenu dépendant de l'économie touristique. En l'absence de canons à neige, les incertitudes concernant l'enneigement menacent certaines catégories de personnes plus que d'autres, notamment les salariés des remontées mécaniques et les moniteurs de ski, qui ne peuvent aller enseigner dans une station mieux lotie sans engager des frais importants. 4. Systèmes familiaux : 290 ménages environ ont été recensés. Près de 60% des ménages actifs ont au moins une activité professionnelle particulier à la station de sports d'hiver ; 13 types de ménage ont été distingués. 5. Les aides au secteur privé ; 6. La situation financière : le budget communal est fortement dépendant du tourisme. La part des produits touristiques, et au premier rang du sli alpin, dans les recettes réelles de fonctionnement est importante. L'endettement de la commune est en grande partie imputable aux emprunts réalisés pour l'équipement du domaine skiable. La forte dépendance à l'égard du tourisme s'accompagne d'une fragilité financière prononcée. Les recettes des remontées mécaniques sont totalement dépendantes des conditions climatiques (enneigement et ensoleillement), et donc aléatoires. Cependant, la commune parvient à réaliser le petit équilibre. Mais il lui est impossible d'investir en dehors du domaine skiable, malgré l'urgence de certains travaux. Malgré une gestion rigoureuse, la marge de manoeuvre de la commune demeure réduite.
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