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Durabilité et fragilité des Associations Syndicales Autorisées (ASA) d'irrigation en France

In this article we analyse through French Water User Association's longevity, the sustainability of such local organizations. Today, about 1900 Water User Associations for irrigation (ASA) manage one fifth of the French irrigated area, several hundreds of which are more than centenarians. We shall first present five of the most important principles of their old legal and administrative framework resulting from the public will to control ASA's destiny : (i) eligibility to public financial plan for the investment in order to integrate territorial development policies, (ii) protection of collective investment through two ways: the near definitive attachment of the irrigation right to the lands, and the possibility for the regional government prefect to impose necessary works, (iii) autonomy of decision in the operational management of the association, (iv) balanced budget principle and monitoring, (v) separation of roles between accountant and official with the power of authorizing expenditure to prevent embezzlement and to make budgetary monitoring easier. In the second part, we illustrate how this principles allow ASA to conform to most of the sustainable principles defined in institutional economy, in particular by E. Ostrom (10). But in the third part, we shall point out the limits of these design principles. The rigidity of statutes can hamper adaptations of water services and decision process when social expectations change. But above all, Ostrom's principles seem to be insufficient since they neglect individual social preference for the pre- sent. Therefore, a high discount rate favour poor maintenance strategies and defer equipment renewal financial plans transferring to the future users' generation and to the public authority a part of the cost and throwing back into question the financial sustainability of the system.) / Cette présentation aborde les conditions d'une gestion durable des périmètres irrigués par des associations d'usagers, à travers l'analyse des conditions de la longévité des Associations syndicales autorisées (ASA) françaises. Près de 1900 ASA gèrent aujourd'hui un cinquième de, la superficie irriguée en France, dont certaines sont plus que centenaires. Nous présenterons d'abord les cinq principes forts de leur cadre juridique et réglementaire ancien, nés d'une volonté de maîtrise du devenir des ASA par la puissance publique: (i) éligibilité aux financements publics pour les investissements, (ii) préservation des investissements collectifs, (iii) séparation des rôles entre ordonnateur et comptable, (iv) principe d'équilibre budgétaire et de contrôle, (v) autonomie de décision pour la gestion opérationnelle de l'association. Nous illustrons ensuite comment ces principes permettent aux ASA de se conformer à la plupart des conditions de durabilité définies en économie institutionnelle par E. Ostrom (10). Mais nous préciserons les limites de ces principes fondateurs. La rigidité des statuts peut gêner l'adaptation du service de l'eau à la demande sociale. De plus, un taux d'actualisation élevé favorise l'adoption de stratégies de maintenance de court à moyen terme et retarde l'instauration de provisions pour renouvellement des équipements, transférant aux futures générations d'usagers et à la puissance publique une partie du coût, ris- quant ainsi de remettre en cause la durabilité financière du système.

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