Etude de systèmes alternatifs de tarification de l'eau agricole: Application au bassin versant de la Charente Amont
/ En période d'étiage, certains bassins versants connaissent
un déséquilibre entre la ressource en eau disponible et les
usages. En France, le développement de l'irrigation depuis les années 1970 a constitué un facteur important de ce déséquilibre. Les besoins peuvent dépasser l'offre en eau du milieu naturel. Favorisée par la loi sur l'eau de 1992 qui oblige le comptage de l'eau agricole et recommande la concertation, une gestion volumétrique s'est progressivement développée. Ce mode de gestion consiste à répartir équitablement une offre en eau en définissant, selon son état, des règles d'accès entre les différents usages. La gestion volumétrique existe déjà sur des systèmes où l'offre en eau est prévisible avec une bonne probabilité (nappe ou barrage). Le bassin de la Charente amont a la particularité de présenter un déséquilibre important auquel s'ajoute une offre en eau très sensible aux aléas climatiques comme les orages. La gestion volumétrique y est cependant pratiquée depuis la construction du barrage de Mas-Chaban, qui permet de soutenir l'étiage. Cet article présente les instruments de gestion volumétrique mis en oeuvre sur ce bassin, discute leur efficacité
et propose un nouveau système de gestion basé sur une tarification optionnelle de l'eau et sur un système nouveau de comptage et de déclaration des consommations. Nous montrons alors que ce système peut permettre non seulement d'économiser la ressource mais également de réduire les iniquités au sein même de la profession agricole.
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