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Valider et compléter des relevés bathymétriques sur une portion de 36 km du Rhône en amont de Lyon

Reynard, M. - 2015
/ J'ai réalisé mon stage au Cemagref, plus précisément dans l'Unité de recherche Biologie des écosystèmes aquatiques (BEA). Lors de ce stage, j'ai eu pour objectif de valider et compléter la base de données bathymétriques d'une portion de 36 kilomètres du Rhône. Cette zone d'étude se trouve en amont immédiat de Lyon, elle s'étend de part et d'autre de la centrale du Bugey. Sur toute cette zone nous disposons de données Bathys, elles comportent huit millions de points bathymétriques, possédant des coordonnées en X, en Y et en Z. Dans un premier temps, j'ai complété la base de donnée géographique en rajoutant à partir des orthophotographies les îles absentes de la BD Topo. J'ai aussi rajouté les lacs, les étangs à proximités du Rhône, ainsi que les affluents comme par exemple l'Ain. Nous avons ensuite mise en place une méthode qui a confirmé la présence de quelques points aberrants dans la base de données Bathys. Pour cela, nous avons utilisé les transects (objets linéaires situés tous les cinq mètres et coupant orthogonalement l'axe médian du Rhône) en leurs attribuant l'altitude maximale, minimale, moyenne, médiane, le nombre de points et aussi l'altitude à la valeur du percentile 5 % et du percentile 95 % à partir des points Bathys situés à moins de 2,5 m de part et d'autre de chaque transect. On a ensuite avec des graphiques représentant des écarts repéré ces points aberrants. Ces points ont pu être supprimés, le but de cette démarche étant de pouvoir avoir une base de données propre avant de commencer la modélisation hydrodynamique. Dans la troisième partie, nous avons élaboré une estimation des points haut et bas de berge. On a pu voir grâce à la comparaison entre notre estimation et les points du DGPS et du tachéomètre, que cette approximation est tolérable et qu'on peut l'utiliser dans le modèle hydrodynamique. Enfin, l'objectif a été de localiser les zones du Rhône où les points bathymétriques sont absents. Pour cela, nous avons transformé nos points Bathys en une grille : cette méthode permet d'effectuer les différents traitements avec une plus grande rapidité (le format Raster est moins lourd à gérer). Une fois que l'on a fait la "différence" entre l'objet surfacique "Rhône" et la grille Bathys ; on obtient un Raster représentant les zones n'ayant pas de points Bathys. Il suffit de convertir ce Raster en format vecteur pour pouvoir faire des requête sur la surface des polygones ; ainsi on a pu repérer les secteurs les plus importants où il n'y a pas de points Bathys. Nous avons ensuite cartographié ces secteurs pour faciliter la mission terrain. Nous sommes ensuite partis sur le terrain avec comme objectif de compléter ces secteurs en utilisant un ADCP (matériel qui permet d'obtenir des points bathymétriques). J'ai ensuite comparé les données acquises avec l'ADCP avec les données Bathys. On a pu voir qu'il existait des écarts de l'ordre du mètre entre ces deux données (les écarts peuvent être dus à des perturbation magnétiques). Je pense que l'on peut quand même utiliser pour la modélisation hydrodynamique les données ADCP pour la bathymétrie des zones qui ne possèdent pas de données Bathys. Tous ces résultats seront utilisés par Nicolas Michon, stagiaire en hydrologie, qui va s'occuper de la modélisation hydrodynamique. Cette modélisation pourra déboucher sur une meilleure connaissance de la disponibilité temporelle en habitat pour la communauté piscicole, ainsi que sur une meilleur connaissance de l'impact de l'augmentation de la température sur les communautés de poissons.

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