Typologie chimique de 3 cours d'eau et typologie fonctionnelle des communautés microbiennes associées
/ Les descripteurs chimiques sont nécessaires pour discriminer des situations écologiques et sont fréquemment utilisés pour baser des critères de qualité de milieux aquatiques et des méthodes d'évaluation. D'une façon globale, une balance existe entre qualité chimique et communautés biologiques, modulée par des facteurs physiques de l'environnement (hydraulique, ensoleillement,..).
Dans les systèmes aquatiques, les microorganismes ont un rôle essentiel dans l'établissement de cette qualité chimique (capacité importante de biodégradation et de bio transformation des nutriments et de la matière organique, rôle d'acteur) et, dans le même temps, la structure et la dynamique de cette communauté est la résultante des facteurs physico-chimique du milieu (rôle de bioindicateur).
L'objectif de ce travail était de mettre en relation les caractéristiques chimiques de 3 petits cours d'eau de montagne (Hte Savoie, région de Thonon) avec les communautés microbiennes de l'épilithon et des sédiments. Des canaux placés en dérivation le long de chaque cours d'eau, ont permis de minimiser les variations de débits et de vitesse de courant. Les communautés épilithiques et sédimentaires qui se développaient sur les supports artificiels placés dans les canaux (billes de verre et sédiment pré-stérilisé) restaient exposées 2 mois à l'eau du milieu avant échantillonnage pour analyse (biomasse, activités enzymatiques et processus respiratoires). Le suivi a duré 12 mois, avec une fréquence d'analyse mensuelle pour les paramètres microbiens et hebdomadaire pour les descripteurs chimiques. Les 3 sites (forestier, pâturage et pâturage soumis à l'influence d'une lagune d'épuration) sont assez peu différents sur un plan chimique, mais sont discriminés (COD , NO3-, PO43-), en particulier pour le site « lagune ». Les communautés microbiennes se distinguent uniquement par leur fonctionnalités (pas par les descripteurs de biomasse), mais leur typologie ne reflète que partiellement la typologie chimique des milieux.
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