Resistance des sols aux maladies : XIII. - Role des fusarium oxysporum non pathogenes dans les mecanismes de resistance d'un sol de Noirmoutier aux fusarioses vasculaires
L’emploi de la méthode standardisée d’évaluation du niveau de réceptivité des sols aux fusarioses vasculaires a permis de mettre en évidence le très fort niveau de résistance d’un sol maraîcher de Noirmoutier. Cette résistance, détruite par traitement thermique du sol (60 °C, 30 mn) et transmissible par simple mélange à un autre sol, est fondamentalement de nature microbiologique. L’introduction de fortes populations de Pseudomonas fluorescents ne permet pas de rétablir la résistance dans le sol traité à la chaleur et l’apport de Fe E.D.T.A. est sans effet sur le niveau de résistance de ce sol. Il est donc permis de conclure que les Pseudomonas fluorescents entrant en compétition pour le fer ne jouent qu’un rôle négligeable dans les mécanismes de résistance de ce sol. Au contraire, l’apport de Fusarium oxysporum non pathogènes suffit à induire un niveau élevé de résistance dans le sol traité à la chaleur. Comme l’addition de glucose induit une faible baisse du niveau de résistance du sol, il est vraisemblable que les mécanismes de résistance sont en relation avec des phénomènes de compétition nutritive comme dans le cas du sol résistant de Châteaurenard. Trente souches de chacune des espèces F. oxysporum, F. roseum et F. solani ont été comparées pour leur aptitude à induire la résistance dans le sol traité à la chaleur. Globalement les F. oxysporum sont nettement plus efficaces, mais il n’existe pas de relation claire entre l’aptitude des souches à coloniser le sol ou la racine des plantes et leur aptitude à rendre le sol résistant. De plus, certaines souches ont permis d’induire des réactions de prémunition chez la tomate. Il est donc vraisemblable que les F. oxysporum non pathogènes disposent de différents mécanismes d’induction de résistance.
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