Réaménagement agricole des carrières de granulats

The aim of agricultural restoration of quarries is to return the land to a productive use with standard agricultural practices. A successful reclamation must preserve the nation's asset of high quality land, which is an important resource in the long term. This document studies the current state of reclamation of aggregates quarries to agriculture in France. A survey of reclaimed sites shows aggregate operators' progresses for twenty years. Now, soil and overbunden are stripped and handled separately, soil storage is minimised and ordely progression of extraction is closely followed by restoration (progressive reclamation). But progresses are possible because too much reclaimed agricultural lands are taken out of production. This document reports the ways of progress and proposes research ideas based on foreign literature and practices. The main technical points to be improve in mineral operators' current practices are : To ensure that soils are not moved when they are wet and more vulnerable to compaction and structural damage. To seed soil storage heaps with graminaceae and leguminosae.To use of settling silt which enhance the soil available water and prevent droughtiness in dry period. Aggregate operators, farmers and planning authorities must be aware of preserving the nation's asset of quality land. So, farmers must be convinced that an aftercare period is absolutely necessary to improve the physical and chemical status of the reclaimed soil. This aftercare is cropping graminaceae and leguminosae during 3 or 4 years. / Le but du réaménagement agricole d'une carrière de granulats est de restituer à un exploitant agricole un sol apte à produire, grâce à des pratiques agricoles normales, des rendements satisfaisants. Un réaménagement de qualité doit garantir la conservation de la ressource patrimoniale qu'est le sol agricole fertile. Ce rapport fait le point sur les pratiques actuelles en France. Un bilan de réaménagements agricoles souligne les progrès effectués par les carriers depuis vingt ans. Désormais, le décapage sélectif de la terre végétale, le stockage de courte durée et le réaménagement à l'avancée sont la règle. Cependant, des améliorations sont encore possibles car trop de parcelles rendues à l'agriculture sont mises en jachère au titre du gel des terres. Ce rapport met donc en avant ces domaines de progrès et propose des pistes de recherche issues de la bibliographie étrangère. Les principaux points techniques qui pourraient être améliorés dans la pratique par les carriers concernent : le respect impératif de conditions sèches pour manipuler l'horizon minéral et la terre végétale : en effet, la quasi totalité des résultats médiocres observés proviennent des conséquences des manipulations de terre humide ; l'ensemencement des stocks de terre (par des graminées et de la luzerne) ; la meilleure utilisation des fines de décantation pour améliorer la réserve utile en eau et donc le comportement des sols en année sèche. Mais une sensibilisation de tous les acteurs (carrier, agriculteur, administration) doit être faite dans le but de gérer de manière durable le patrimoine "sol". Ainsi, l'agriculteur doit être convaincu que sa " parcelle est convalescente " et qu'elle ne peut pas supporter une activité agricole classique immédiatement après remise en état. Il doit apprendre à respecter une période de convalescence de 3 à 4 ans qui permet la reconstitution des potentialités du sol grâce à la mise en place d'une prairie à base de graminées et de légumineuses.