Marquage et expression du genome chez le mais
Les marqueurs génétiques neutres, tels que les isoenzymes ou les polymorphismes de longueur des fragments de restriction (RFLP) ont désormais des applications dans des domaines très divers. Trois exemples en sont présentés. i) Près de 130 lignées de maïs ont été comparées en utilisant 46 sondes RFLP réparties sur les 10 chromosomes. Des analyses de données et des calculs de distances ont révélé une structuration très cohérente avec les classifications en groupes hétérotiques et avec les généalogies, ce qui souligne l’intérêt des marqueurs en sélection pour caractériser un matériel d’origine inconnue. Pour la prédiction de l’hétérosis, il apparaît que les indices de distances ne seront guère efficaces pour les hybrides entre lignées appartenant à des groupes génétiques différents. Il y a donc nécessité de rechercher des polymorphismes de gènes directement impliqués dans les caractères. ii) Des marqueurs enzymatiques ont été utilisés pour suivre l’introgression de matériel exotique dans du matériel adapté, dans le cadre d’une expérience d’amélioration de la tolérance du maïs aux basses températures. Il est apparu que la structuration observée était celle que l’on pouvait attendre en l’absence de dérive et de sélection. iii) Grâce à une carte génétique saturée construite à partir d’une descendance F2, nous avons localisé des QTL (quantitative trait loci) de caractères agromorphologiques, et de protéines quantifiées sur gels d’électrophorèse bidimensionnels à l’aide d’un logiciel d’analyse d’images. Nous avons ainsi pu comparer, à 2 niveaux phénotypiques très différents, la complexité des déterminismes et les valeurs des paramètres génétiques des locus impliqués (effet de substitution, dominance, épistasie), et avons montré qu’il y avait bien moins d’interactions intra- ou interlocus au niveau macroscopique qu’au niveau des produits de gènes.
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