Influence de la nutrition du hetre (Fagus sylvatica L.) sur la sensibilite au chancre provoque par Nectria ditissima Tul.
Des plants de hêtres sont élevés sur tourbe fertilisée, dans laquelle on fait varier la disposition en éléments N, P, K, Ca, Mg, S. Après 8 à 9 mois d’élevage, les hêtres sont inoculés artificiellement avec Nectria ditissima, agent du chancre du hêtre. Une mesure mensuelle du développement longitudinal de la nécrose permet de suivre sa progression avec le temps. La nécrose s’étend rapidement de novembre à mars (phase d’invasion) puis régresse lorsque le phénomène de cicatrisation intervient (phase de résistance active). La variation du régime nutritif induit une forte variabilité de la taille des plants, mais l’extension de la nécrose est indépendante du diamètre du plant. Un excès ou une carence en azote ou en phosphore accroissent nettement la sensibilité de l’écorce, tandis que les variations de l’alimentation potassique restent sans effet. La relation entre la gravité de la nécrose (appréciée par son développement longitudinal) et la teneur des différents éléments dans l’écorce met en évidence l’importance du calcium et du magnésium. La sensibilité de l’écorce est d’autant plus grande que la teneur en calcium ou en magnésium est plus faible. Cette étude révèle que la nutrition exerce une grande influence sur la sensibilité du hêtre au chancre et montre l’avantage tiré d’une nutrition équilibrée sur la sensibilité du hêtre à un agent d’altération de son écorce. Enfin l’influence de la nutrition apporte une explication aux variations de l’état sanitaire des régénérations naturelles selon les conditions stationnelles, en particulier en hêtraie calcicole.
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