Impact écologique de la tempête et conséquences sur les cycles de l’eau et du carbone
Le milieu physique et le régime sylvicole de la forêt de production de Pin maritime du Sud-Ouest ainsi que l’aménagement et le partage de l’espace rural concerné avec des cultures et les zones urbaines en forte croissance la rendent particulièrement vulnérable aux tempêtes et expliquent en partie l’intensité des dommages observés à la suite des tempêtes récentes. Le cycle de l’eau, l’hydrologie et le cycle du carbone des forêts endommagées par les tempêtes ont été considérablement modifiés par les épisodes Martin et Klaus. Leur évapotranspiration peut être diminuée de moitié, l’engorgement hivernal du sol accru et les écoulements vers les eaux de surface augmentés. Le bilan net de carbone de l’écosystème est inversé, les dommages subis pouvant transformer l’écosystème de puits en source de carbone en réduisant sa capacité de photosynthèse et en augmentant la minéralisation du carbone organique et la quantité de biomasse apportée au sol. Les tempêtes exceptionnelles comme Lothar, Martin, Gudrun, Klaus ou le cyclone Katrina ont ainsi affaibli très sensiblement le bilan net de carbone continental de l’Europe et des Etats-Unis, respectivement. Face à l’incertitude concernant l’aggravation du régime des tempêtes, il est donc prudent d’identifier et d’évaluer les différentes options d’adaptation des forêts du massif des Landes de Gascogne aux tempêtes.
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