Flux de sève et alimentation hydrique de cerisiers irrigués ou non en localisation
Le comportement hydrique de cerisiers irrigués ou non en localisation est étudié en continu. Les apports d’eau à la culture sont pilotés par tensiométrie. Les flux de sève brute dans le tronc des arbres sont quantifiés par la méthode thermique du flux radial, les variations de diamètre des branches sont mesurées par des capteurs de microdéplacement (dendrométrie), et les transferts d’eau dans le sol sont estimés par humidimétrie neutronique et tensiométrie. On montre : i) qu’il existe une hétérogénéité générale des flux dans la section des troncs. Cette hétérogénéité est trouvée liée à l’hétérogénéité spatiale et temporelle des potentialités locales d’alimentation hydrique du sol vis-à-vis des racines présentes localement : sous irrigation la valeur du rapport entre les flux extrêmes mesurés traversant la section du tronc est proche de celle du rapport entre les deux sources d’alimentation de l’arbre, l’irrigation et la contribution naturelle du sol ; ii) que les flux dans les troncs, quel que soit le traitement hydrique appliqué à l’arbre, sont essentiellement fonction de la disponibilité instantanée de l’eau du sol ; l’irrigation étant toujours très inférieure à la demande climatique, l’influence de l’ETP n’apparaît que peu, car la transpiration s’est adaptée aux quantités d’eau apportée ; iii) qu’il existe un comportement homogène des capteurs de déplacement situés dans l’arbre irrigué, alors qu’une hétérogénéité se manifeste dans l’arbre non irrigué ; iv) qu’il existe des voies préférentielles de flux dans le système sol-racine-plante. On met de plus en évidence la participation relative des réserves en eau de l’arbre et des flux racinaires à l’évapotranspiration et son évolution dans le temps, en fonction des deux traitements hydriques appliqués aux arbres. On conclut que l’approche utilisée s’avère être un bon outil de caractérisation de l’état hydrique des arbres et de diagnostic du stress hydrique, mais offre également des éléments d’analyse permettant d’améliorer les modalités de conduite de l’irrigation localisée en arboriculture fruitière, et cela d’autant mieux que les mesures sont continues et automatisables.
Accès au document
Lien externe vers le document: |