Estimation des conséquences du recul des digues sur la gestion des inondations et sur la morphologie des rivières
/ Les endiguements réalisés au plus près des lits mineurs, dans un but de protection des biens et des personnes, sont souvent inefficaces voire même dangereux lors du passage des crues extrêmes. De plus, leur impact sur la dynamique fluviale et la qualité des milieux est toujours négatif. Au vu de ce constat, le recul des digues peut apparaître comme une solution que nous présentons, dans ce rapport, sous la forme d'une expertise scientifique.Dans une première partie assez générale et descriptive, nous passons d'abord en revue quelques exemples de bons et de mauvais aménagements afin de présenter un état des lieux. Nous distinguons les désordres induits par des digues trop rapprochées selon qu'on se situe en zone de production, en zone de transfert ou en pénéplaine. Ensuite nous balayons assez rapidement l'état de l'art pour constater qu'il n'existe pas vraiment d'outils opérationnels pour les bureaux d'étude en matière de prévision de l'évolution des cours d'eau endigués. Dans une deuxième partie plus théorique, nous étudions les élargissements localisés entre digues. Nous exposons plus en détail le principe des endiguements alternés et en particulier l'exemple de la THUR (Suisse) où une rupture des digues, maîtrisée sur une certaine distance, a entraîné la réapparition et la migration vers l'aval de bancs de gravier. À partir de cet exemple nous définissons quelques pistes de réflexion pour la détermination d'un "espace de bon fonctionnement" des lits aménagés. Enfin nous présentons une méthode pour la classification des cours d'eau endigués ainsi que l'ébauche d'un outil prédictif à grosse maille pour la quantification de l'impact d'un éventuel déport ou effacement des digues sur la dynamique des rivières.
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