Chancre du châtaignier (Cryphonectria parasitica) : évaluation actuelle du phénomène de l'hypovirulence dans le massif des Maures (1999-2000). Rapport technique de fin de Convention DERF - Cemagref - INRA N° 01.40.29-99
This document reports a study of Cemagref and INRA to obtain a precise idea of sanitary state of CTGREF of Grenoble (France), to check persistence of hypo-virulent stumps that were introduced in 1975 in CTGREF land plots, their dissemination, their effects and their responsibility in the current sanitary state and to demonstrate whether a "natural" hypo-virulence got disseminated. Results shows a very clear improvement of sanitary state, the observed hypo-virulence being only natural. / De 1975 à 1980, le CTGREF de Grenoble avait réalisé une expérimentation de lutte biologique, par introduction de souches hypovirulentes, contre le chancre du châtaignier, Cryphonectria parasitica, dans 9 parcelles forestières disséminées dans le massif des Maures (Var). Près de 20 ans après, l'amélioration observée de cette châtaigneraie a conduit le Cemagref et l'INRA à un programme visant à obtenir une image précise de son état sanitaire, à vérifier la persistance des souches hypovirulentes introduites en 1975 dans les parcelles CTGREF, leur dissémination, leur impact et leur responsabilité dans cet état sanitaire actuel, et à démontrer si une hypovirulence " naturelle ", existant sur place, s'est disséminée. La caractérisation de la sévérité de la maladie (aspect des chancres), la détermination des isolats obtenus (après prélèvement d'écorce de chancre), l'étude des populations naturelles de C. parasitica dans toutes les parcelles et du type d'hypovirus présent (dans 3 parcelles) ont été réalisées. Les travaux menés sur 2 ans ont porté sur 3 types de parcelle : un verger fruitier traité régulièrement, 7 parcelles forestières CTGREF (2 zones étudiées : traitées et non traitées) et 3 parcelles forestières non traitées, éloignées de toute parcelle traitée. Les résultats obtenus montrent un bon état sanitaire actuel des parcelles forestières CTGREF, aussi bien dans les zones traitées que dans les zones non traitées, ainsi que dans les parcelles non traitées éloignées. En effet, si l'incidence de la maladie est forte en terme d'arbres atteints et de pression de l'inoculum, la nuisibilité des chancres apparaît cependant faible : en moyenne, plus de 8 chancres sur 10 sont en cours ou totalement cicatrisés. Dans les parcelles CTGREF, une très nette amélioration de l'état sanitaire a été constatée si l'on compare les résultats en 2000 par rapport à ceux obtenus en 1980 au terme de l'expérimentation. Cependant, les résultats révèlent que les souches hypovirulentes, utilisées en lutte biologique en 1975, n'ont pas été retrouvées, ne se sont pas disséminées dans le massif des Maures et n'ont eu, par la suite, aucune répercussion sur le bon état général de la châtaigneraie. L'analyse faite dans trois parcelles montre que les hypovirus utilisés en 1975 n'ont pas été retrouvés et ne se sont donc pas propagés. L'hypovirulence n'est donc pas la conséquence de la lutte biologique pratiquée en 1975 lors de l'expérimentation ; cette hypovirulence observée, actuellement présente dans la châtaigneraie des Maures et responsable de son amélioration et de son bon état général, a une origine naturelle, similaire à celle observée en Italie et en Suisse.
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