Lutte a la source pour la retention de micropolluants dans les eaux
Les micropolluants représentent une source de pollution préoccupante pour les eaux de surface. L'une des sources importantes de micropolluants provient des résidus pharmaceutiques rejetés par la population. Afin de limiter cet apport, la lutte à la source constitue une démarche intéressante. Parmi les techniques en cours de développement, cet article se focalise sur une solution novatrice de séparation à la source de l'urine, la technologie NoMix. L'urine représente en effet un très faible volume : 1,5 litre par habitant et par jour (soit moins de 1 % du volume traité dans une station d'épuration), mais elle contient la majeure partie des nutriments (80 % de l'azote, 50 % du phosphore) et une grande partie des produits pharmaceutiques excrétés par le métabolisme humain (64 %, ± 27 %). Une collecte et un traitement séparé de l'urine offrent ainsi un potentiel très intéressant
pour l'élimination des micropolluants. Le concept NoMix a été étudié pendant plusieurs années dans le cadre d'un vaste projet inter- et transdisciplinaire nommé « Novaquatis » et mené par l'Institut de recherche de l'eau du domaine des Écoles polytechniques fédérales (Eawag) en Suisse. Les résultats de ce projet montrent que la technologie NoMix est une technologie intéressante de réduction des micropolluants à la source, tout en permettant un recyclage des nutriments produits en zone urbaine sous forme d'engrais agricoles, une fois traités. Cet article présente brièvement le concept de lutte à la source, ainsi que les principaux résultats du projet Novaquatis.
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