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Eau potable : vers une reconfiguration des filières de traitement

Philipon P. (GROUPE ROUGE VIF) - ARTICLE DE PERIODIQUE - 2019

La filière classique de potabilisation des eaux brutes (décantation, filtration, désinfection) rencontre de plus en plus souvent ses limites, confrontées d’une part à la prise en compte de nouveaux polluants, d’autre part aux conséquences du changement climatique. Les solutions technologiques existent, leur déploiement est d’ores et déjà entamé.

Tout en investissant dans de nouvelles technologies de potabilisation, les traiteurs d’eau s’intéressent de plus en plus à la surveillance amont et la protection des ressources.

Les eaux de surface ou souterraines regorgent de substances plus ou moins problématiques pour la santé des consommateurs. Aux polluants désormais classiques (MES, microorganismes, nitrates, pesticides...) s’ajoutent des molécules plus récemment surveillées : métaux, résidus médicamenteux, détergents, microplastiques, colorants, antioxydants, conservateurs... La politique de limitation des émissions à la source, bien qu’indispensable, trouve ses limites, ne serait-ce que parce qu’elle ne peut concerner les usages domestiques. Or les stations d’épuration (STEP) ne peuvent pas tout éliminer. Comme l’explique Cécile Miège, chercheuse en écotoxicologie à l’unité Riverly du centre Irstea Lyon, « certains traitements avancés utilisés en STEP, comme l’ozonation, ne sont pas complètement efficaces sur les micropolluants. Ces derniers se retrouvent probablement dans les ressources utilisées pour l’eau potable, même en faibles concentrations ». A cela s’ajoutent, outre la pollution naturelle, les substances d’origines agricole et industrielle qui continuent à se déverser dans les milieux. Le changement climatique affecte également la qualité des eaux.

Au niveau réglementation, les gestionnaires et les experts attendent des évolutions possibles : La Commission européenne élabore actuellement une nouvelle directive sur les eaux potables. « Elle va probablement ajouter des paramètres à détecter et éliminer comme les perfluorés et quelques perturbateurs endocriniens : œstrogènes de synthèse et autres ». (Résumé d'éditeur)

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