Développement d'un outil de suivi sur site de l'effet perturbateur endocrinien potentiellement induit par les rejets de station d'épuration

Un grand nombre de molécules chimiques issues du développement industriel et urbain sont détectables dans l’environnement. Certaines de ces substances ont des effets négatifs sur les organismes vivants. Parmi ces effets, la perturbation endocrinienne a conduit à des efforts considérables de recherche pour développer des méthodes pour mieux l’évaluer et pour diminuer son impact sur les écosystèmes. Le suivi environnemental des rejets urbains et des milieux aquatiques s’oriente aujourd’hui vers l’utilisation de méthodes ou de modèles biologiques. L’avantage de ces méthodes est qu’elles évaluent la matrice dans sa globalité et permettent d’évaluer l’état écologique des milieux, leur degré de pollution et la toxicité potentielle des rejets. Ces approches peuvent également permettre l’identification des mécanismes d’effets des polluants des rejets aqueux sur l’écosystème aquatique. Le projet Biottope a permis de développer un outil automatisé pour évaluer directement sur site le potentiel de perturbation endocrinienne d’un prélèvement continu. La détermination de l’effet perturbateur endocrinien est basée sur l’utilisation de petits modèles biologiques aquatiques (têtards de l’amphibien xénope et alevins du poisson médaka) associés à des marqueurs génétiques afin d’être fluorescents lorsqu’ils sont en contact avec des perturbateurs endocriniens.