Bulletin national de situation hydrologique du 12 janvier 2016

La pluviométrie du mois de décembre 2015 a présenté un caractère très exceptionnel avec à la fois des cumuls extrêmement faibles pour cette période de l’année sur l’ensemble de la métropole, et un nombre de jours de pluie significative faible (cumul quotidien supérieur ou égal à 1 mm). En moyenne sur la France et sur le mois, la pluviométrie, déficitaire* de plus de 70 %, a été la plus faible enregistrée en décembre sur la période 1959-2015. Seuls le sud de la Bretagne et la Loire-Atlantique ont accusé un déficit moins important. Ce mois de décembre a été également marqué par des températures inhabituelles pour la saison, supérieures à celles d’un mois de mars. Moyennée sur la France et sur le mois, la température moyenne a été supérieure de 3.9 °C à la normale*, plaçant ce mois de décembre en tête des mois de décembre les plus chauds sur la période 1900-2015, loin devant 1934 et 2000 (anomalies de +2.8 °C).
À noter qu’en moyenne, les températures maximales ont dépassé 13 °C, soit près de 5 °C au-dessus des normales de saison. Le niveau des nappes au 1er janvier 2016 est hétérogène d’une région à l’autre. La plus grande partie des réservoirs (55%) affiche un niveau inférieur à la normale : la situation traduit une période de recharge hivernale des nappes déficitaire, ce qui est assez exceptionnel à cette période de l’année. Tout le sud, l’ouest et le nord-est du territoire présentent des niveaux inférieurs à la normale en lien avec un déficit pluviométrique marqué. Ailleurs, plusieurs secteurs présentent tout de même des niveaux normaux comme dans la vallée du Rhône et dans une grande partie du bassin parisien. Du fait du caractère déficitaire des précipitations depuis le début de l’année hydrologique, certains réservoirs sont en retard sur leurs objectifs de remplissage par rapport aux années précédente. 11 cartes illustrent ce document.