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Bulletin de la situation hydrologique en France du 1er septembre 2024 au 31 août 2025

L'année hydrologique 2024-2025 a été globalement conforme à la normale, avec des contrastes marqués selon les saisons. L'automne s'est distingué par des précipitations abondantes, particulièrement en septembre et octobre, où l'excédent a dépassé 40 à 50 %. L'hiver a été contrasté, avec un mois de janvier très pluvieux compensant des mois de décembre et février peu arrosés. Le printemps s'est révélé nettement déficitaire sur la moitié nord du pays, avec des manques atteignant parfois 50 à 80 %, tandis que le sud bénéficiait de précipitations plus conformes, voire excédentaires sur l'arc méditerranéen. L'été a présenté un déficit modéré généralisé, malgré quelques épisodes orageux localement violents. Les disparités spatiales ont été importantes, opposant souvent les régions du nord et du sud. La période de recharge, de septembre à mars, s'est finalement établie proche de la normale avec un excédent de seulement 5 %, résultat de l'alternance entre mois très pluvieux et mois secs.

Cette année hydrologique s'est caractérisée par une forte variabilité saisonnière de l'humidité des sols en France. Après un début d'année marqué par des conditions très humides en automne, avec une humidification généralisée en septembre et octobre notamment de la façade atlantique aux frontières du Nord et du Nord-Est, les sols sont revenus à des valeurs conformes à la saison en fin d'année suite au déficit pluviométrique de novembre-décembre. Dès la fin de l'hiver, un assèchement notable s'est amorcé et s'est intensifié au printemps et en été, culminant avec un record bas mi-août après la vague de chaleur. En moyenne annuelle, l'humidité des sols est restée proche de la normale sur la majeure partie du territoire, avec toutefois des disparités géographiques marquées : des sols plus humides de l'Île-de-France au Poitou, sur certaines zones du Sud-Ouest et des Alpes, mais des conditions plus sèches voire exceptionnellement sèches de la Seine-Maritime à la frontière belge, sur les Vosges et le Roussillon. La sécheresse estivale a principalement affecté le nord, le centre et le sud-ouest du pays de mai à août. L'année s'est ainsi achevée avec des sols souvent très secs sur plus de la moitié du territoire.

L'année hydrologique 2024-2025 a débuté avec des niveaux particulièrement élevés à l'étiage, à l'exception du sud-est. La recharge automnale s'est amorcée dès septembre sur les nappes réactives des secteurs arrosées, puis s'est généralisée en octobre avec une forte activité, avant de fortement ralentir en novembre. La période hivernale a connu une reprise de la recharge en décembre et janvier, hormis sur le sud-est, puis un affaiblissement généralisé à partir de février, tandis que le sud-est bénéficiait d'une réactivation. Les hautes eaux printanières ont atteint des niveaux proches à supérieurs aux normales, malgré quelques déficits persistants sur le Roussillon et le littoral languedocien. La vidange a démarré précocement dès février au nord sur les nappes réactives, s'étendant progressivement aux nappes inertielles au printemps, et tardivement sur le sud et la Corse entre avril et mai. Les précipitations printanières et estivales soutenues ont généré des épisodes de recharge ponctuels inhabituels pour la saison. À l'étiage, la situation était globalement satisfaisante, bien que la moitié nord et le centre aient subi une vidange prolongée, et que le Roussillon, les Corbières et la vallée de l'Aude soient restés déficitaires toute l'année.

L'année hydrologique s’est caractérisée par trois phases distinctes : un automne exceptionnellement humide ayant permis une recharge généralisée des cours d'eau, suivi d'un hiver contrasté opposant une moitié ouest et nord largement excédentaire au pourtour méditerranéen déficitaire. Le printemps et l'été ont confirmé un assèchement progressif et généralisé, particulièrement marqué dans les régions orientales, méridionales et sur le Massif Central, tandis que certains secteurs du nord et nord-est ont maintenu des conditions plus favorables.

L'année hydrologique a débuté dans des conditions favorables grâce à une recharge automnale efficace qui a maintenu les niveaux au-dessus des objectifs de gestion sur la majeure partie du territoire. À partir de l'hiver, une disparité géographique s’est installée progressivement avec une situation satisfaisante dans le centre, le nord-ouest et le sud-ouest, tandis que le sud-est, notamment les Alpes et la région PACA, ont connu une dégradation persistante. En fin d'année hydrologique, malgré des niveaux encore élevés dans le couloir rhodanien, une augmentation des déficits s'est observée dans le sud-ouest, les Vosges, les Pyrénées et les Alpes du Nord, la Corse présentant quant à elle des situations très contrastées.

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