Optimisation du process existant de la Station de MARQUETTE LEZ LILLE (750 000 EH)
La station d’épuration de Marquette lez Lille mise en service au tout début des années 70, de capacité nominale de 750 000 EH comprend :
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des prétraitements (dégrilleur, degraisseur-dessableur),
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un traitement primaire (3 décanteurs primaires),
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un traitement biologique réparti en trois tranches,
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un traitement des boues (flottation, digestion anaérobie, épaississeur, filtre sous vide et un pressdeg).
L’optimisation du fonctionnement de la station s’imposait pour les raisons suivantes :
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dysfonctionnements entraînant la prolifération de bactéries filamenteuses,
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dégradation de la qualité de l’eau traitée par rapport à valeurs fixées par la réglementation en vigueur.
L’OIEau a réalisé une mission de diagnostic du process de la station d’épuration (file eau et file boue) afin :
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d’analyser le fonctionnement des ouvrages actuels et des équipements (qualités, débits, charges de l’eau brute, de l’eau traitée et des boues, paramètres d’exploitation) et leurs capacités d’un point de vue process épuratoire.
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Présenter les dysfonctionnements constatés et étudier leur origine (conception, dimensionnement, exploitation).
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Présenter les propositions d’amélioration en termes de consignes d’exploitation et/ou d’équipements et/ou d’aménagements.
L’expertise de la station d’épuration a mis en avant les points forts et les points faibles de l’installation tant d’un point de vue conception, dimensionnement que process. Des axes d’amélioration pertinents ont été mis en avant.
Cette expertise a fait l’objet d’un rapport détaillé dans lequel sont répertoriés l’impact des raccordements industriels, les vérifications des performances des ouvrages, les calculs des capacités admissibles, des temps de séjour des effluents dans les bassins, les calculs de charge massique, de l’âge des boues, de la production de boues, des besoins en oxygène ainsi qu’un résumé de l’observation microscopique faite sur les boues biologiques. Des essais d’amélioration de la décantabilité des boues ont été également réalisés (cendres, talc, coagulants organiques et minéraux …). La DCO dure a été évaluée.
Depuis cette mission d’expertise, le nombre de non-conformités du rejet par rapport à la réglementation a très fortement chuté.
Les résultats obtenus ont été réutilisés et valorisés dans le cadre des formations professionnelles réalisées par l’OIEau pour le compte du personnel de la SEMEN.
Ces deux actions complémentaires ont eu également un impact positif au niveau des compétences et du management des équipes.