Fiabilité des pré-traitements par digestion anaérobie
Une malterie souhaite étudier la faisabilité d’un prétraitement des effluents par digestion anaérobie. Ce prétraitement serait situé sur la file eau entre l’étape d’homogénéisation et l’étape de traitement par boues activées. Les intérêts seraient multiples :
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- Réduction des charges polluantes avant traitement : abattement d’une partie de la DCO et DBO5
- Réduction globale des quantités de boues générées
- Production de biogaz valorisable
- Réduction des consommations électriques via une diminution des demandes en oxygène
- Rendement globale meilleur avec un rejet au milieu naturel optimisé
- Possibilité d’accroitre l’activité
- Diminution du risque lié à un incident entrainant une augmentation de charge organique
Avant de lancer un investissement industriel, la malterie souhaite :
- Vérifier la capacité de dépollution envisageable sur des eaux de malterie par prétraitement anaérobie via un pilote sur l’usine,
- Tester différentes variables pour définir les caractéristiques optimales et les conditions de décrochages,
- Estimer les rendements globaux avec cette étape de prétraitement ainsi que les conséquences sur la file eau et file boues en aval.
La première phase de cette étude a consisté à installer sur le site de la malterie un pilote de méthanisation muni de 2 colonnes : ce pilote nous a permis de tester par rapport à une colonne « témoin » des conditions opératoires différentes et variables sur l’autre colonne afin d’en définir les conditions de fonctionnement optimales.
La seconde phase a consisté en des mesures comparatives de DCO dures sur les effluents traités uniquement par voie aérobie et sur ceux traités par le couplage anaérobie-aérobie.
Cette étude nous a permis de valider la faisabilité de traitement des effluents de malterie par méthanisation à température ambiante ; elle a également mis en évidence la grande sensibilité des équilibres biologiques conduisant à cette épuration.
De plus le couplage du système d’épuration par « méthanisation - boues activées » a permis de faire chuter la DCO dure de l’effluent de 30 % par rapport à la DCO dure obtenue après une épuration par boues activées uniquement.