Restauration de cours d’eau en milieu forestier
Reconstituer la capacité de rétention en eau, restaurer les habitats aquatiques et la continuité écologique, rétablir le potentiel de biodiversité des ruisseaux forestiers y compris temporaires et des zones humides associées, tout en optimisant une exploitation forestière durable.
Voilà le pari osé engagé par l’ONF du Jura en partenariat avec l’université de Franche-Comté, la Communauté d’Agglomération du Grand Dole et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse sur la forêt domaniale de Chaux (39).
Ce massif est arrosé par un chevelu hydrographique très dense constitué d’environ 320 km de ruisseaux temporaires dont la majeure partie nourrit un petit affluent du Doubs, la Clauge. Cependant, dans les années 1950-1960, la quasi-totalité de ces cours d’eau a été recalibrée ou rectifiée. Parallèlement, d’innombrables fossés d’assainissement ont été creusés dans les zones humides associées. Le but recherché par ces travaux était d’optimiser la production et l’exploitation sylvicole.
Trente ans plus tard, le cours pérenne de la Clauge avait diminué de 7 km tandis que les gestionnaires forestiers constataient un début de dépérissement de certains peuplements de chêne. Afin de tenter de remédier à ces dysfonctionnements, des travaux de restauration ont été entrepris depuis une dizaine d’années sur presque 30 km de ruisseaux temporaires. L’efficacité de cette opération est évaluée et suivie à l’aide d’un dispositif scientifique mis en place dès l’état initial. Les premiers résultats sont encourageants, tant pour les milieux aquatiques que pour l’évolution de l’humidité des sols.