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Synthèse Technique - EVOLUTION DES AXES D'INTERVENTION DES BAILLEURS DE FONDS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE POUR LA GESTION DE L'EAU AGRICOLE = EVOLUTION OF DONORS STRATEGIES IN AGRICULTURAL WATER MANAGEMENT ...

ENGREF / LOUMOUAMOU M. - NOTE TECHNIQUE - 2007

Les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux ont investi des montants importants dans le développement de l’irrigation en Afrique sub-saharienne depuis les années 60. Après environ 20 ans d’investissements dans ce domaine, les bailleurs se sont désengagés financièrement au cours des années 80, et davantage au cours de la dernière décennie. Les résultats mitigés des projets financés par l’aide au développement dans la sous-région, ont poussé les bailleurs à mener une analyse rétrospective de leur action. Celle-ci a révélé que les stratégies axées principalement sur le développement d’infrastructures hydrauliques ont été décevantes en terme de sécurité alimentaire et de rentabilité financière. Le développement de l’irrigation a même eu parfois des impacts négatifs sanitaires, sociaux et environnementaux. Cependant, plusieurs acteurs internationaux impliqués dans l’aide au développement considèrent que l’augmentation de la production agricole et l’intégration dans l’économie de marché des agriculteurs apparaît indispensable pour la décennie à venir, afin de réduire la pauvreté rurale et la faim en Afrique subsaharienne. Ainsi, certains bailleurs ont récemment définit des stratégies qui visent à renforcer les capacités institutionnelles et les capacités des agriculteurs, dans le but de garantir des modes de gestion pérennes et compatibles avec les réalités sociales des agriculteurs. L’objectif global des nouvelles stratégies est d’assurer la rentabilité des investissements, et la génération de revenus suffisants pour les agriculteurs. De manière transversale, sont prises en compte des mesures de compensation sanitaires et environnementales. Si plusieurs projets sont mis en oeuvre, il n’y a pas pour l’heure de signe d’une reprise massive de l’investissement dans l’eau agricole en Afrique Sub-Saharienne. D’une part la nature des investissements des bailleurs de fonds dans le secteur a changé en faveur de projets moins coûteux. D’autre part la priorité est actuellement donnée à d’autres secteurs de l’eau (eau potable et assainissement en particulier), ou à une gestion intégrée des ressources. En outre, les gouvernements doivent encore faire des efforts pour définir des politiques nationales claires en terme d’eau agricole. De même les bailleurs de fonds doivent harmoniser leurs interventions dans le secteur, et s’efforcer de les aligner sur les politiques nationales lorsqu’elles existent. Ces efforts demanderont certainement autant, sinon plus, d’investissement en temps qu’en argent.

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