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Pharmaceutical pollution of the world’s rivers

Des chercheurs britanniques ont analysé la qualité de l’eau de 258 rivières dans 104 pays, dont 36 n’avaient jamais été étudiés, sur les cinq continents. L’étude a inclus de grands fleuves tels que l’Amazone, le Mississipi, ou le Mékong avec des sites d’échantillonnages dans des régions où les médicaments modernes ne sont pas utilisés (comme un village Yanomami au Venezuela) et dans les villes parmi les plus peuplées de la planète comme New-York ou Delhi.

Sur les 1052 échantillons prélevés, toutes les rivières étudiées sont contaminées par des résidus médicamenteux (antibiotiques, analgésiques, anti-inflammatoires, antihistaminiques, antidiabétiques, antidépresseurs et stimulants comme la caféine). Un quart des sites échantillonnés présentent des niveaux de pollution potentiellement dangereux pour la biodiversité aquatique.

Les régions du monde les plus polluées sont les pays en développement où sont situées les usines de production, et les zones où le traitement des eaux usées et des déchets est peu développé. Au final, l’Amérique du Sud, l’Afrique Subsaharienne et certaines parties de l’Asie du Sud sont les plus concernées par cette pollution.

Cette étude a permis, pour la première fois, de faire un état des lieux représentatif de la pollution médicamenteuse des rivières dans le monde, en incluant de nombreux pays pour lesquels peu, voire aucune information n’était disponible. Cette approche pourrait être appliquée à l’avenir à d’autre types d’environnement comme les sols, ou encore les organismes vivants, afin de développer des réseaux internationaux de surveillance de la pollution.

Les chercheurs ont calculé une valeur d’impact relativement faible, qui est liée à une faible exposition directe aux molécules (particulièrement grâce aux traitements effectués pour rendre l’eau potable) et à l’absence actuelle d’études et de données chiffrées montrant le lien entre les micropolluants présents dans les rejets des stations d’épuration et la santé humaine. Il existe toutefois des suspicions sur les effets à long terme de ces molécules compte tenu des différentes sources d’exposition tout au long de la vie ou de certains phénomènes, tel l’antibiorésistance (pouvant réduire l’efficacité de certains antibiotiques actuels).

L'érude est  réalisée dans le cadre du Global Monitoring of Pharmaceuticals Project. Voir également l'étude sur le site de l'INRAE.

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