Chers partenaires et clients, venez découvrir notre nouveau site institutionnel

Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) - Année 2010

Le Réseau Hydrologique Littoral Normand (RHLN) pérenne a été approuvé en 2007 par ses partenaires, avec le triple objectif (1) de maintenir le suivi de la qualité des masses d’eau et évaluer leur niveau d’eutrophisation en réponse aux réglementations (Directive Nitrate, OSPAR, DCE), (2) de poursuivre la réflexion sur la définition des indicateurs DCE, puis (3) de développer les connaissances et de fournir des données à la modélisation. Ce rapport réalise la synthèse des résultats obtenus en 2010, troisième année de la mise en œuvre du RHLN pérenne. L’année 2010 a été marquée climatiquement par des températures en moyenne plus fraîches qu’en 2009 et les dix dernières années qui étaient plus chaudes que la normale, des précipitations de nouveau inférieures à la normale, et par conséquence des débits étant encore plus inférieurs aux normales (- 30 %) qu’en 2009. La fraîcheur de l’année 2010 et la limitation des apports par les bassins versants peuvent probablement expliquer la diminution de la moyenne de la biomasse sur le littoral bas-normand, malgré l’observation de pics plus importants qu’en 2009 sur près de la moitié des points de surveillance. Aussi, le nombre de blooms dépassant le seuil de 100 000 cellules par litre a diminué en 2010 par rapport à 2009, mais ceux-ci sont restés intenses, les occurrences de blooms supérieurs à 1 000 000 cellules par litre étant identiques à 2009. Le genre Chaetoceros a largement dominé le peuplement phytoplanctonique estival, et des efflorescences de huit espèces recensées comme nuisibles par la DCE ont été observées. L’étude des concentrations en nutriments a de nouveau montré un gradient croissant des stocks hivernaux vers l’Est de la baie de Seine, des stocks pour la plupart enrichis en azote. En période estivale, la majorité de ces stocks ont été consommés, une limitation potentielle par l’azote étant vraisemblable sur la côte Ouest du Cotentin et un peu plus modérée sur la côte Est du Cotentin et le Calvados. En outre, une possible carence en phosphore pourrait influer sur la production primaire en Seine-Maritime. L’évaluation du niveau d’eutrophisation (ou plus précisément de dystrophie) des masses d’eaux normandes au moyen des indicateurs retenus dans le cadre de la DCE et fixés par l’arrêté du 25 janvier 2010, a permis de conclure que sur les 19 masses d’eau évaluées dans le cadre du RHLN 2010 (hors masses d’eau de transition) : 13 peuvent être classées en « Très bon état » (dont deux par extrapolation) ; 3 en « Bon état » ; et 3 en « Etat moyen », au vue des indicateurs actuellement validés pour l’élément de qualité « Phytoplancton ». Pour les masses d’eau de transition, une réflexion est réalisée à partir de différentes grilles de classification de l’indice chlorophylle-a qui sont en cours de discussion. Enfin, l’indice de composition taxonomique qui est actuellement revu au niveau européen a été testé à l’aide de la métrique du rapport (dinoflagellés/diatomées) pour les masses d’eau disposant de données de flores totales.